Le Seul

Le Seul

Chapitre 1 : Traître

Il était sur une longue falaise. Cette dernière semblait s’effriter. Le soleil brillait haut et fort, mais il sentait que quelque chose n’allait pas. Des larmes coulaient de ses yeux, bien qu’il ne sache pas pourquoi. Soudain, il entendit quelque chose, comme un ricanement. Cette voix lui était familière, bien qu’il ne sache pas la reconnaître. Sûrement car la voix en elle-même avait perdu toute humanité, ou bien qu’elle était masquée. Il entendit un cri, une poussée, et fut projeté du haut de la falaise. Il cria, cria, tandis que son corps descendait rapidement vers le fond, puis… le noir complet.
Et Seneth s’éveilla. Mais le cri dura une minute, avant de se rendre compte qu’il sortait de sa propre bouche. Seneth se tut aussitôt, le visage mouillé de sueur. Il regarda autour de lui : tout allait bien, c’était simplement la chambre de son appart, il était dans son lit, confortablement installé. Il se leva aussitôt, et prit son détecteur d’énergie. Le jeune saiyan appuya sur son fidèle bouton rouge, de détection à grande puissance. Il fut alors surpris de voir les signaux jaunes s’afficher. Une grande puissance ! Enfin, une force de 5000 unités. Assez impressionnant. Seneth s’approcha lentement de la porte, et entendit des pas. Quelques secondes plus tard, une silhouette assez gracieuse s’approcha de l’encadrement. Mais le saiyan n’attendit pas, et bondit dessus. Il ne réussit qu’à se faire encore plus mal. Il, ou plutôt Elle, n’était pas née de la dernière pluie, et s’écarta au dernier moment. Seneth s’écrasa complètement à côté, et la nouvelle venue le releva sans ménagements. Aussitôt relevé, aussitôt tombé, disait-on, car la fille, une fois l’avoir redressé, le gifla violemment, ce qui entraîna une nouvelle chute. Seneth se massa la joue, avant de voir que la jeune fille avait les bras nus, une armure saiyan de première qualité, des bas très à la mode sur Végéta, et un visage furieux. C’était Séléna, sa voisine.
- Ah, euh…
- Bravo, dit-elle d’une voix assez froide. Bravo, « Sain net ».
- Ferme-là, arrête de m’appeler comme ça, j’en ai marre…
Seneth se releva, secoua la tête, et se rassit sur son lit. Séléna avait les bras croisés, et le fixai furieusement.
- Comme tu veux, « Sain net » ou « Sale con ? »
- Eh ho, celui-là tu viens de l’inventer, pouffa Seneth.
- Ouais bon, c’est l’heure. Alors arrête de gueuler.
- Mais j’ai fait un rêve…
Seneth la suivit vers le dehors de l’appart, tout en revêtant son armure saiyan, assez inconfortable, mais très endurante, car il était de service aujourd’hui.
Séléna était une jeune fille de Végéta d’environ seize ans, et elle avait un tempérament qu’on pouvait appeler « ardent ». Et souvent, quand elle était énervée, ce n’était pas exagéré. Mais Seneth se moquait souvent d’elle, à cause de ce défaut, et il disait toujours : « dans les deux sens du terme ». Elle était gosse de riche, et n’avait qu’à claquer des doigts pour tout avoir sur un plateau d’argent. Mais elle aimait l’action, et elle s’était inscrite à l’armée de Végéta. Avec ces 5000 unités, elle remporta haut la main le concours, et elle occupait une place avancée dans l’académie, car elle devait attendre deux ans avant d’entrer. Seneth, quant à lui, venait d’une famille assez modeste, et comme tous les garçons de son âge, il s’était inscrit à l’armée. Il n’était sûrement pas aussi fort que Séléna, mais avait eu un beau classement avec 4000 unités, et était donc en classe « avancée » avec Séléna.
- … et pas le meilleur.
- C’est ça… Bon on…
La montre sonna. Huit heures. Ils étaient en retard ! Les deux amis se regardèrent un moment, puis coururent, pour ne pas dire bondirent, vers l’académie. Ils sortirent de la maison, contournèrent la première rue, coururent à gauche de la place du roi, et s’arrêtèrent pile devant l’école de défense. Et là…
- En retard, dit une voix. Cela signifie une heure de retenue.
Et là, devant eux, se tenait, raide comme tout, leur instructeur personnel, Sullivan.
- Oh, non de… fit Seneth.
- Euh… Chef ? murmura Séléna, d’une voix aigue.
Sullivan, les cheveux rejetés en arrière, une mine fière, mais aux consignes sages…

Une heure plus tard, les deux co-équipiers étaient dans la cuisine de l’académie, en train d’éplucher les pommes de terre. Seneth avait un air assez neutre. Mais Séléna, elle avait une mine rageuse.
- C’est ta faute, crétin !
- Hé ho, idiote, t’avais qu’à pas m’attendre !
- C’est toi qui me dit de t’attendre à chaque début de cours !
- Eh ben là, exception ! J’ai rien fait, je suis pas responsable !
- Ferme-là.
Seneth se leva. Là, ses yeux lançaient des éclairs, et Séléna, elle se leva aussi. Généralement, quand les deux se disputaient, c’était Séléna en colère, et qui cassait les meubles. Mais là, on aurait souri rien qu’en la voyant reculer devant la mine sombre de Seneth.
- Lâche-moi, ok ? C’est rien qu’une heure. De toute façon, tant que ça te bouffe ton temps, ça m’éclate. Si tu veux passer tes nerfs sur quelqu’un, fais-le sur un autre gars ok ?
- Parle-moi autrement ! répliqua Séléna avec colère. Tu la ferme, ok ? Je suis ton supérieur, et…
- Un supérieur qui est en colle avec moi, ben voyons…
Leur dispute dura environ une heure, et à la fin, la cuisinière passa les voir, et rougit de colère, en voyant qu’ils n’avaient épluché que le tiers des patates. Elle les reprocha d’avoir fait tout ce bruit, et ajouta dix kilos de légumes (haricots et carottes) sur le tas en disant de finir cela en moins d’une demi-heure. Les deux personnes devinrent encore plus énervées, mais ne dirent rien. Une demi-heure plus tard, ils quittèrent la cuisine au pas de course pour foncer au second cours de la journée : « techniques ».
- Et donc, votre adversaire pourra passer sous votre garde si vous faites ceci. Donc, utilisez cette propriété en dernier recours, c’est purement physique…
- BAM ! Professeur Delle, on est de retour ! clamèrent à l’unisson les deux étudiants.
Le professeur sursauta, et après les avoir longuement évalués avec une certaine froideur, elle les laissa s’asseoir. Quelques heures plus tard, les deux sortaient de la classe de P.E. c'est-à-dire Physical Education. Ils marchaient rapidement, et soudain, Seneth murmura :
- Désolé.
- Pas grave, je suis désolée. J’ai dû attraper la grosse tête.
- Ouais mais t’es ma supérieure, j’aurais peut-être pas dû.
Ils se regardèrent, et Séléna eut un petit sourire malicieux, comme quand ils arrêtaient de se disputer. Ils continuèrent à parler assez courtoisement, mais ils s’arrêtèrent quand ils virent une masse de policiers de Végéta devant la maison des parents de Seneth.
- Daleg Crus, vous êtes accusé de rébellion.
Séléna se retourna, et vit Seneth les yeux écarquillés d’horreur quand il remarqua une masse sanglante dans les bras d’un agent.

Chapitre 2 : Conséquences lourdes

Seneth n’avait pas bougé d’un pouce. Il regardait en silence les policiers. Ces derniers semblaient furieux. Deux des agents transportèrent la masse sanglante vers un camion. Les dix autres se retournèrent. Alors, Séléna, pour la première fois de sa vie, ressentit une compassion qu’elle n’avait jamais ressentie auparavant. Une femme jetait des rayons d’énergies en tout sens, et les dix agents se protégeaient avec des boucliers.
- Madame, soyez raisonnable.
- Allez au diable ! hurla-t-elle. Vous avez tué mon mari. Lui, la source de…
Mais les policiers de Végéta la firent taire. Un des dix s’approcha, la saisit, et la plaqua contre le mur.
- Amenez les menottes ! cria-t-il. Elle est bonne pour l’asile.
Séléna fixa Seneth d’un regard encore plus pénétrant qu’avant. Il serrait les poings. Il ruminait : « papa… maman…. ». Il avait l’air terrifiant. Séléna respira profondément, et s’avança.
- Lâchez-là, dit-elle. Vous ne savez pas ce qu’elle ressent ?
Les douze agents se retournèrent. Ils la dévisagèrent un moment. Au moins pendant cinq bonnes minutes. Mais Séléna restait imperturbable. Elle attendait, les bras croisés, le regard furieux.
- Pas mal, dit l’un d’eux.
Séléna sursauta.
- Quoi ?
- Ouais, la vie de soldat, c’est dur, dit un autre. Pourquoi pas ?
Séléna agit automatiquement. Piquée au vif par les sarcasmes des policiers, elle se glissa devant l’un d’eux et lui envoya un uppercut magnifique. Le policier en question s’envola en l’air, et Seneth le rattrapa, avant de le plaquer contre le sol.
- Excuse-toi, rugit-il.
- Que… Quoi ? fit le soldat, complètement dérouté.
- Excuse-toi !
- Lâchez-moi !
- EXCUSE-TOI !
C’en était trop. Les onze autres policiers se ruèrent sur Seneth. En vérité, cinq, car Séléna retint les six autres d’un coup de feu. « Heureusement que j’ai gardé mon flingue », se dit-elle. « On avait « combat rapproché » aujourd’hui. ». Aussitôt, les six autres se jetèrent sur elle, leurs Burnings à énergie sifflant au vent. Jamais Seneth n’avait ressenti pareille rage. Il saisit au cou le premier agent, et l’envoya en l’air. Séléna brandit son arme, et tira trois coups de feu, tel un agent spécialisé se laissant tomber sur un genou et sortant son Sig Sauer. Les policiers reculèrent, mais l’un d’entre eux fut touché, et gémit horriblement. Les trois balles le transpercèrent au niveau de l’estomac, mais les cinq autres tirèrent sans hésiter. Sans problème, Séléna esquiva les balles. Elle était bien meilleure que cinq petits minables agents de base ! Seneth, lui, souriait. Jamais il n’avait eu aussi envie de se battre, de faire mal, de tuer, de faire souffrir… Il fit concentrer toute sa force en un seul point.
- Je vais vous TUER ! Vais vous PULVERISER !
Il saisit un des agents, et le cogna contre un autre. Déjà trois hors service. Les deux autres allaient suivre. D’un coup de pied, il expédia l’agent sur un building, qui désormais laissait une trace rouge sang. Mais soudain, il sentit le chien d’une arme sur ses côtes.
- Adieu, être inférieur.
Mais Seneth n’entendit rien d’autre… A part un cri déchirant.

Quand il se réveilla, il constata qu’il avait horriblement mal aux bras. Sûrement dû au fait qu’il était attaché par les poignets, et suspendu comme un vulgaire jouet. Il sentait du sang froid et séché sur ses vêtements. De toute évidence, comme un abruti, il s’était fait tirer. Ses cheveux longs n’étaient plus tenus proprement en bandeaux, et le mot exact en les voyant aurait été lambeaux. Il était sûrement ici depuis longtemps. Il vit un corps par terre. Un corps mort, de toute évidence. Mais le prétendu cadavre bougeait faiblement.
- Séléna ?
- Ah, tu es… réveillé… Plus de force… murmura-t-elle.
- Qu’est-ce qui se passe ?
Mais son amie ne répondit pas. Elle se leva, avec un petit craquement. Seneth en profita pour la dévisager. Ses cheveux étaient sales, et elle portait une tunique sale et rapiécée. Mais elle n’avait aucune blessure, rien de grave. La porte s’ouvrit. Aussitôt, un garde entra.
- Toi. Condamnée à aller sur la planète Ares. Autrement dit, condamnée à mort.
Seneth sursauta. Ares était une planète sauvage, couverte d’animaux violents et sanguinaires. On racontait même des histoires de fantômes à son sujet. Mais Séléna semblait n’avoir rien entendu. Ce fut quand le garde la bouscula légèrement en dehors du cachot qu’elle semblait se réveiller.
- Je peux marcher seule, dit-elle, irritée.
- Et toi, murmura le garde en pointant le doigt sur Seneth. Guillotine. Aujourd’hui dans environ deux heures. De l’ordre du gouverneur. Mais je vais te libérer, pour que tu marches, te dégourdisses avant ta mort.
Il détacha Seneth qui tomba à terre, et s’agenouilla, tellement il avait mal. Il sentait la sueur, le sang, le fauve. Il s’essuya les lèvres d’un geste.
- Ouais, à genoux, comme tous les membres de ton espèce inférieure.
Séléna et le garde partirent, mais avant que sa silhouette gracieuse disparaisse, elle marmonna :
- Pour te détendre, rappelle-toi les cours d’histoires, ainsi que des niches !
Et elle disparut, avec le garde. La porte se referma automatiquement, puis Seneth regarda le mur clos, en se sentant comme un parfait idiot. Guillotiné. Génial. Il ne pouvait rêver mieux. Avec un geste rageur, il frappa le mur. Jamais il n’avait connu un pareil sentiment de frustration. Mais c’était la dernière erreur qu’il commettrait. La dernière.

Chapitre 3 : En fuite

Il ne cessait de se remémorer ce qui s’était passé. Son père accusé de trahison, mort pour une raison quelconque, sa mère emmenée de force, et pour finir, lui, comme un parfait crétin, attaquant les agents de police, avec Séléna et sa pétoire. Qu’avait donc fait son père ? Si ça se trouve, ce n’était qu’une machinerie. Oui, une simple organisation malfaisante ayant persuadé le gouverneur. Dans ce cas, le chef devait être un homme politique. Mais si c’était vrai ? Si son père avait fait ou prévoyait de commettre un crime horrible, et politique ? Organiser une rébellion… Seneth se rappelait que son père n’avait jamais vraiment aimé le gouverneur de Végéta. C’était un favori du Roi Végéta, et il forçait énormément sur les taxes. Mais il sursauta quand il entendit :
- Plus qu’une demi-heure. Et sa tête tombera.
- Ouais.
Seneth secoua la tête : plus tard, d’abord, chercher à sortir d’ici ! La porte était solidement verrouillée, cela ne servait à rien. Rien, aucune fente, rien du tout. Comment sortir ? Il ne pourrait plus secourir Séléna sur Ares, ce qui était son idée première. « Les cours d’histoires, les niches… ». Seneth ferma les yeux… C’est alors qu’il se revit, lui, en cours d’histoire avec monsieur Rio.

« Voyez-vous, chers élèves, la prison du Tria est depuis très longtemps célèbre, car les plus grands ennemis des saiyans ont été enfermés ici. Ils ne pouvaient guère s’en sortir. Mais il existait un moyen, connu seulement de l’architecte. Je crois que ça avait un rapport avec des niches… »

- Séléna, respect, murmura Seneth d’un ton à peine audible.
Il se releva, et inspecta les alentours avec méticulosité. Il découvrit alors quelque chose qui n’avait rien à voir avec ce qui l’entourait. C’était une petite fissure brillante. Seneth regarda bien autour de lui pour voir si personne ne l’observait, et parcourut avec ses doigts la petite surface friable. Brusquement, il tira très fort, et la brique suivit, puis une autre, laissant voir une sortie assez grande pour quelqu’un comme Seneth, qui, bien évidemment sortit. Mais par manque de chance :
- Alerte !
- Ca m’aurait étonné ! grogna Seneth, qui après avoir chargé suffisamment d’énergie, la rejeta en l’air, faisant office de petite bombe.
L’explosion retentit, on entendit un juron, puis plus rien. Le prisonnier s’était échappé, et en plus très facilement.

Séléna attendait tranquillement dans sa cabine, regardant l’espace depuis son hublot. Elle semblait tourmentée, et un garde assez sympathique vint la voir.
- Malheureuse, n’est-ce pas ?
- Pas pour les raisons que vous pensez.
- Oh si. La planète Ares est tellement dangereuse, même pour des saiyans. Même pour notre puissance incroyable.
Incroyablement faux. Séléna se demandait si Seneth avait compris le message. Après tout, même si son ami était bête comme chou, il pouvait quand même comprendre la parole habilement cachée. Quoique… Elle n’était même pas sûre. Le trajet dura une heure, après quoi Séléna fut poussée brusquement en dehors du vaisseau pour atterrir dans un coin perdu de la galaxie… Quelques mètres plus loin, des ptérodactyles mangeaient des restes de dinosaures aréens. Leurs serres pendaient, étaient couvertes de sang, mais les carnivores semblaient en vouloir plus. Encore plus loin, des tigres aréens étaient en train de dévorer leurs petits d’un coup. Le vaisseau démarra, laissant seule sur cette planète déserte la jeune saiyanne à moitié endormie.

Seneth se cachait derrière un épais building de riche. Les soldats le cherchaient, mais il n’était pas né de la dernière pluie. Soudain :
- Rendez-vous, Seneth Crus, vous êtes en état… Oh !
Seneth se montra, et empoigna férocement le soldat qui se fit tordre le poignet, et l’envoya sur le mur qu’il détruisit. L’homme était HS pour le moment, et les autres allaient suivre. Il empoigna toute l’énergie que son corps renfermait, et hurla :
- DENDETSE !
Les deux mains tendues en avant, et un rayon bleu jaillit, couvert d’éclairs multicolores. L’assaut attaqua avec une portée moyenne, mais détruisit tous les alentours. Seneth suait, soufflait comme un bœuf, et à la fin, les trois quarts des soldats furent mis hors d’état de nuire. Mais il avait épuisé tout son jus. Il devait se reposer. N’ayant plus la force de voler, il atterrit, et s’assit sur un bord de pierre. Dendetse… première attaque qu’il a inventée… Avant, il devait se contenter de techniques inutiles mais formelles au programme d’entraînement des recrues… Des techniques que tout le monde connaissait, comme la Bombe DX ou bien le Jet Destructeur… Aucun problème… Cette attaque, il l’avait inventée il y avait de cela trois mois. C’était puissant, mais il était complètement épuisé… C’était Séléna qui l’avait aidé en plus, à la concevoir… Séléna… Sur la planète Ares… « Décidément… se dit Seneth. »

Séléna, elle, devait vendre chèrement sa vie, car un tyrannosaure venait de sauvagement lacérer son armure. « Une armure de 10 000 murets », se dit Séléna. Elle attaqua de front, et le pied lancé, elle éclata en deux un énorme rocher, qu’elle saisit, et qu’elle projeta sur l’ennemi. Ce dernier reçut le choc, et fut aveuglé pendant quelques secondes. Attaquer tout de suite son ennemi, surtout un dinosaure, c’était une erreur, il fallait privilégier la ruse. L’adversaire ne vit que du flou pendant un moment. Séléna saisit l’occasion, et envoya son poing à toute vitesse dans la colonne vertébrale. Il y eut un « crac », et Séléna se demandait si c’était celui du dos du tyrannosaure, ou bien de son poignet. De toute façon, elle avait eu très mal, ce qui était une réponse suffisante. Séléna n’avait peut-être pas le poignet cassé, mais elle n’allait pas pouvoir le bouger pendant un bon bout de temps. Le dinosaure envoya sa gueule droit sur elle. Elle esquiva au dernier moment, très habilement, comme elle savait le faire. Elle rebondit sur la paroi rocheuse et sauta sur la gueule de son ennemi. Vive comme l’éclair, elle envoya un rayon d’énergie entre les deux yeux. Exactement comme si elle tuait un ennemi d’un coup de flingue. « Hé… mais je l’ai ! Je suis trop bête, j’aurai pu sortir de la cellule en un rien de temps. Mais abandonner Seneth… », se dit-elle, sortant son Burning. Elle le fit maladroitement glisser entre son index et le pouce avec une main, et envoya une bonne décharge ionisante sur l’ennemi, qui après être resté un moment fixe, bascula, puis tomba. Séléna, elle, était épuisée… Juste un simple somme…

Au royaume des morts…
Enma hurla pendant environ deux heures. Il employait plein d’arguments, gesticulant dans tous les sens, et à la fin, glissa. Les employés pleuraient de rire, mais un regard de leurs supérieurs les fit taire. Enfin, Daleg Crus parla.
- Je suis innocent, alors si ma peine est d’entendre gueuler le chef du poste frontière pendant l’éternité, ce qui est très long, je préfèrerais encore aller en enfer. Bon, je peux aller au paradis ?
- Non, répliqua Enma. Tu ne peux pas. Tu es accusé de trahison.
- Ca, c’est des blagues. C’est sûrement une machination. J’ai rien fait !
- Sur un autre ton, petit ! grogna le chef du poste frontière. Ou tu repars en enfer, les pieds devant !
Daleg s’avança, et rejeta violemment au passage un employé qui s’écrasa sur le sol, le nez contre le parquet parfaitement ciré.
- Donnez-moi la permission d’aller sur Végéta. Mamie Voyante, je crois que c’est comme ça… (il regarda une feuille qu’il venait de sortir) Eh ben il parait qu’elle peut me ramener sur Végéta pendant une journée en échange de 10 000 000 de zénies.
- Elle le fait pour son intérêt. Ca m’intéresse pas, ceux de Végéta sont vulgaires, barbares, et…
- Fermez-là ! aboya Daleg Crus. Je veux aider mon fils.
Enma le jaugea du regard un petit moment, puis se leva. Il paraissait impressionnant.
- Que se passe-t-il ?
- Je n’ai rien fait… C’est une machination !
L’un des employés se mit à rire très fort là-dessus, mais ne reçut en récompense qu’une baffe qui le mit aussitôt au tapis.
- Hé, n’abîme pas mes hommes ! cria Enma.
- Alors ramène-moi sur Végéta !
Soupir… Très gros soupir… Encore un taré qui ne savait rien faire de ses journées… pensa Enma en voyant le saiyan. Il n’avait pas vraiment le choix. Le travail était déjà éprouvant pour ses employés, inutile d’y ajouter une prime de risque…
- Bon… Je veux bien… Allez… Mais il te faut un localisateur…
Daleg se mit à grogner très fort, et Enma sortit de sa poche violette un bracelet. Il murmura à un de ses hommes :
- Utilise la machine à téléportation sur monde concret 3b-21.
- Monsieur, le générateur est en panne.
- Non d’un..! Et on va attendre que ce fou nous descende ?
- Et le gros, c’est qui que tu traites de fou ? questionna Daleg Crus.
Soupir… Très gros soupir…

Et pendant ce temps, Seneth était toujours en fuite. Il sautait de bâtiment en bâtiment, esquivant les tirs d’énergies. Mais ça n’allait pas durer…

Chapitre 4 : Infiltration

- Hya ! Hya ! Hya ! cria Seneth, envoyant en rafales des rayons.
Les soldats, pris au dépourvus par cette soudaine offensive, furent uns à uns touchés par les tirs. Assez bonne diversion, et Seneth se cacha derrière un bâtiment. Heureusement, il était dans les bidonvilles, donc peu de risques que des gens aillent habiter dans des maisons crasseuses et sentant les déchets à plein nez. Il continua sa route, très rapidement tout en prenant bien garde à ne pas se faire remarquer, et ne vit pas…
- Ouch ! Tu peux pas faire attention ?
- Ah euh, désolé, dit Seneth en se relevant.
C’était un garçon d’environ dix ans, les cheveux en batailles, et des habits civils. C’était sûrement un de ces jeunes qui allaient se balader, jouer, pour faire les cool. Mais peut-être qu’il n’allait pas le reconnaître. Il ne lisait sûrement pas les journaux…
- Par ici ! dit le jeunot aux soldats qui passaient par là.
- Et merde… jura silencieusement Seneth, avant de se jeter sous les décombres d’un building de pierre.
- Qu’est-ce qui se passe, questionnèrent les soldats saiyans.
- Le fugitif est passé par là, répondit le jeune saiyan en montrant une rue escarpée, et très étroite qui passait par la mer.
Tous les hommes foncèrent dedans, et dix minutes passèrent sans que rien ne se passe, puis soudain, Seneth sortit assez facilement des décombres de pierres.
- Euh, merci.
- De rien, répondit le gamin. T’avais l’air d’avoir un visage honnête. Alors je t’ai laissé filer.
Il y eut un silence gênant. Seneth leva les yeux vers le ciel, et soudain, le jeune garçon en civil le saisit par une main, et l’entraîna derrière des décombres.

Séléna gémissait. Deux autres attaques de dinosaures. Elle était vraiment épuisée, et en voyant les crocs des bêtes, elle se demandait si la mort n’était pas préférable. Elle sauta de rocher en rocher, puis après une minute de poursuite, les deux animaux ouvrirent leurs gueules béantes, et une boule de feu jaillit de chacune des deux ouvertures. Séléna se retourna, et après s’être suffisamment concentrée, tendit sa main gauche, car l’autre était victime d’une fameuse entorse. Une bourrasque d’énergie jaillit en rafale de sa main gauche, bloquant à grande peine les offensives énergétiques des deux dinosaures. Elle augmenta légèrement la puissance, mais elle savait qu’elle n’allait pas tenir longtemps. Elle avait faim, et surtout très soif. L’épuisement allait avoir raison d’elle. Rassemblant toute sa force, elle hurla. Et un flot intempestif énergétique jaillit de sa main, pulvérisant en une seule décharge les deux dinosaures.

- Maman, papa, je ramène quelqu’un !
Le gamin fit entrer Seneth sans plus de cérémonie, mais ce dernier semblait plutôt inquiet. Deux personnes d’environ quarante ans le fixaient, un regard interrogateur sur le visage.
- On devrait appeler la police.
- Je suis innocent.
Même s’il était à quatre-vingts pour cent sûr que les deux personnes ne le croiraient pas, il réfléchissait avec espoir aux vingt pour cent restant. Mais malheureusement, la femme sortit un téléphone portable, et le colla à son oreille. Vif comme l’éclair, Seneth asséna un tranchant de main sur le téléphone qui tomba par terre et se fracassa. La femme poussa un cri.
- Ahhh !! un portable de 5000 murets !
- Laisse-moi deviner… fit Seneth au garçon. T’es gosse de riche.
- Comment t’as deviné ? questionna le gamin.
Seneth jeta un œil aux alentours. Style saiyan respecté. Mais sol en marbre. Il étouffa un sifflement admiratif. Des tas de bidules électroniques l’entouraient. Avec quelques décorations comme des posters, des petites plantes en pots. Mais c’était assez spacieux. Il remarqua une manette par terre, reliée à une télé. Des consoles vidéo de première qualité. Décidément… S’il se faisait arrêter, il serait à accusé d’attaque sur agents, évasion, mais en plus d’attentat sur une famille respectable de Végéta ! Autrement dit, pire que la guillotine. En silence, Seneth se demanda qu’est-ce qu’il y avait de pire à part la mort. Il avait eu raison de casser le téléphone portable de la femme hystérique qui à présent tapait le réfrigérateur, l’ouvrant un peu plus à chaque coup, laissant tomber par terre des emballages d’aliments amaigrissants. Rassemblant tout ce qu’il y avait de bon en lui, il murmura :
- Je suis innocent. Et je vais vous raconter ce qui s’est passé.

Kaïo fixait Daleg Crus pendant un bon moment. Ce dernier ruminait dans son coin, et de temps en temps, poussait un grognement effrayant. C’était bien sûr, le Kaïo de la galaxie Nord, qui entraînera Goku dans le futur. Il essayait de calmer le saiyan qui n’y parvint pas.
- Je ne peux pas rester là à attendre ! Seneth a besoin de moi.
- Calme-toi, siffla Kaïo. Pourquoi pas essayer de passer le temps en se racontant des blagues ?
- Non mais ! Vous croyez vraiment que je vais faire ça !
- Ou alors, conduis ma voiture, promène-toi, je sais pas.
- Sur une planète de dix mètres de diamètre ? dit Daleg sur un ton vaguement méprisant. Et en plus, à m’énerver comme ça, ça donne faim…
Kaïo recula. Qui ne connaissait pas les saiyans pour leurs appétits légendaire ? Il savait que Daleg ne faisait pas exception et aurait, comme les autres saiyans, un trou à la place de l’estomac. Peut-être qu’une blague poilante le ferait oublier sa faim. Tout doucement, Kaïo s’avança, et dit d’une voix claironnante :
- Quel est le légume pouvant aller sous l’eau ? Un chou marin !
Daleg se retourna brusquement. Il allait sûrement dire quelque chose de cinglant à cause de la colère qui l’habitait, mais il s’interrompit pour voir Kaïo rire comme un petit fou. Il riait, riait. Il tapait contre la table de la maison, s’agitant dans tous les sens.
- Hou ! Hou ! Celle-là, c’est la meilleure que je n’ai jamais racontée ! Je suis trop fort ! Haha !
Daleg était fatigué, énervé. Le rire de Kaïo l’agaçait tellement, combiné aux dernières épreuves que Enma lui avait fait subir, qu’il envoya son poing dans la bouche du roi de la galaxie Nord pour qu’il s’arrête de rire. Et cela marcha.

- D’accord, on te croit. Mais on peut pas t’aider.
Seneth était tranquillement assis à une table, en train de discuter avec les deux adultes et le gamin de dix ans. Ils semblaient le croire sincèrement, mais ils n’avaient pas l’air très content de cette erreur judiciaire.
- Tout ce qu’on peut te faire, c’est d’aller te soigner dans une salle de régénération.
- Celles que Freezer nous avait proposées ?
- Oui, tu sais, mon garçon, Végéta est Freezer sont des alliés puissant maintenant.
Une heure plus tard, Seneth était rétabli. La machine avait non seulement rendu sa force, mais la lui avait aussi fait augmenter. Mais Seneth ne s’en étonnait guère, les saiyans étaient plus forts à chaque combat, et il revenait de très grosses blessures. Après quelques minutes de discussions, Les quatre personnes décidèrent les choses suivantes : Seneth s’infiltrerait dans le palais, et essayer d’avoir une entrevue secrète avec le roi Végéta, pour voir si son père était victime d’une machination politique. Et puis, sa force avait augmenté, il pouvait peut-être tenir un petit combat contre le roi. Les rumeurs disaient qu’il avait une puissance d’environ 10 000 unités. Seneth accrocha son détecteur sur son oreille gauche, et appuya sur un petit voyant jaune. Sa force avait augmenté, il avait à présent 5000 unités, tout comme Séléna. Et s’il parvenait à s’échapper d’une façon ou d’une autre, la famille devrait l’accueillir comme il se doit.

Chapitre 5 : Combat désespéré

Seneth n’avait fait à peine que deux pas dans le palais qu’il reçut un léger choc et fut projeté par terre.
- Hé ! Le traître est revenu.
Un groupe de dix soldats l’entouraient, et derrière eux, se trouvait roi Végéta. Ce dernier portait une armure joliment lustrée, et une cape violette autour de sa taille. Il avait une barbe, et des cheveux dressés vers le haut. En somme il faisait vaguement penser à Hamlet. Il s’avança longuement vers Seneth qui soutint son regard froid. Le roi le jaugea un instant du regard, puis lui donna un coup de poing d’une telle force que Seneth en était littéralement retourné, et s’écrasa par terre. Aussitôt, il ressentit un groupe d’hommes le soutenant, et l’emmenant dans un endroit inconnu. Mais un nouveau coup de poing l’assomma, et il sombra dans les ténèbres…

Il se réveilla dans un cachot. Comme la dernière fois. Même si ce n’était que la deuxième, ça commençait à lasser. Mais il se rendit compte qu’il n’était pas vraiment blessé… juste une petite migraine. Il se tint la tête un instant… enfin, il aurait pu le faire s’il n’était pas menotté. Oui… La sortie… Il se retourna vers la brique. Avec horreur, Seneth constata que tout avait été réparé, et qu’il n’y avait plus aucune trace d’un passage secret. Ou même d’une petite niche. Il tira, et tira… et cela n’eut aucun effet. Seneth jura à haute voix. C’aurait été trop beau pour être vrai !
- Viens, le grand roi Végéta daigne regarder ta sale face de rat.
Seneth ne répondit rien, mais quand il passa devant le garde, il aperçut une petite clé attachée près de sa ceinture. Priant pour que ce soit la bonne, il asséna au soldat un violent coup de pied devant la figure et le projeta par terre. La garde se cogna douloureusement la tête contre le mur et s’évanouit.
- Fais dodo, colas mon p’tit frère, euh… fit Seneth d’un ton légèrement amusé en saisissant les clés et en insérant une dans la serrure de ses menottes.
Un déclic prouva que c’était la bonne, et dix minutes plus tard, il déambulait à travers la salle. Bien sûr… Comme on pouvait s’y attendre… il se fit remarquer. Cinq gardes l’entourèrent, brandissant des pistolets d’énergie à haute tension.
- Hé, les gars ! cria un soldat. A trois, on s’y colle… Un… Deux…
Mais avant de prononcer « Trois », Seneth lui avait décoché un magnifique coup de poing dans l’estomac, ce qui coupa le souffle à l’homme. Seneth appuya un instant sur son détecteur, et constata que tous avaient une puissance de 1000 unités. Autrement dit, de la rigolade, quoi. Le garde se releva, et tenta de sortir une masse électrifiée de son holster, mais le coup que lui avait donné Seneth avait quelque peu modifié son équilibre, et ce dernier en profita pour le projeter contre le mur d’un coup de pied assez rapide. Les quatre autres gardes reculèrent. Seneth en profita pour charger de l’énergie dans sa main, et la rejeter sur un soldat qui ne fit pas attention, et la reçut de plein fouet tandis que son agresseur criai : « Bomber DX ! ». Seneth ensuite se précipita entre les trois restants, et brandit ses deux poings assez violemment, ce qui projeta l’ennemi à perpète vers une fenêtre solide, la lui fit traverser, et le cogna contre un lampadaire du dehors. Seneth saisit les deux restants à la gorge, et les plaqua contre un mur.
- Dendetse, murmura-t-il, et les gardes s’écrasèrent sur le même lampadaire du dehors.
Un peu essoufflé, Seneth regarda autour de lui pour analyser son carnage : mais il n’avait pas le choix. Au moins était-il sûr qu’ils n’étaient pas morts… Enfin… il le pensait. Il se dirigea vers la fenêtre brisée et sortit. Pour tomber sur…
- Eh bien, Seneth Crus… Bien joué. Belle technique, sans trop de grossièretés… On voit que tu mérites ton titre avancé de l’académie.
Roi Végéta en personne se tenait devant lui. Il avait tout vu. Tout. Peut-être l’avait-il prévu, mais un roi se fiche de perdre des hommes, tant qu’il en reste. Seneth ramena son poing en arrière. Mais Végéta passa à l’attaque. Il envoya un léger crochet du droit, mais Seneth bloqua en levant sa main gauche. Le jeune saiyan en profita, et décocha au roi un sublime coup de pied circulaire. Mais Végéta ne fit que seulement reculer, au lieu, comme les gardes, de se faire projeter. Seneth appuya sur son détecteur : 7000 unités. Si c’était ça, qu’est-ce que ça serait quand le roi se mettrait à 10 000 ! Il devait empêcher son adversaire de se concentrer, d’augmenter sa puissance. Seneth envoya son poing à la volée vers le roi Végéta qui bloqua sans effort apparent. Il tenta un coup de genou, mais Végéta le repoussa d’une gifle. Seneth atterrit sur les mains et se rétablit. Il se précipita ensuite vers Végéta à qui il envoya un coup de pied que le roi bloqua. Sans problème. Seneth n’en pouvait plus. Pourtant, cela faisait seulement cinq minutes qu’ils se battaient. Mais il frappait avec toute sa force, au maximum, mais Végéta ne faiblissait pas. Seneth envoyait en rafales des coups de poings et de pieds, mais Végéta bloquait continuellement… il tenta à nouveau un coup de genou, mais là, le roi lui donna un coup de poing avec tant de force que Seneth ne put parer, et se fit projeter contre les murs extérieurs de la prison de Tria. Le béton armé se fissura, ainsi que le dos de Seneth. Sa colonne vertébrale semblait en miettes. Mais il pouvait quand même se débattre. Donc, conclusion, il n’avait pas la colonne vertébrale en morceaux, mais il avait eu très mal. Ce qui n’était pas très étonnant. Il se détacha d’un coup du mur et s’élança vers le roi, et enchaînant avec rapidité des coups dévastateurs. Là, le roi avait plus de mal à parer. Il bloquait avec plus de difficultés, il semblait plus surpris, et cela se voyait sur son visage arrogant. La puissance de Seneth monta à 6500. Soudain, le jeune adolescent saiyan envoya de toutes ses forces et coup de pied que Végéta reçut de plein fouet. Le roi rebondit mollement contre le mur, et se releva avec précaution. Son visage étrangement barbu portait des traces de sang qui venait de coaguler. Etrange. Généralement, s’il avait reçu son coup une seconde plutôt, pourquoi cela cicatrisait si vite ? On voyait déjà des plaies se refermer. Mais le visage restait pareil. Pire, encore, le roi Végéta semblait renfermer de la démence pure.
- Tu as découvert mon secret ! Tu dois périr. Estime-toi heureux de crever de ma main ! cria-t-il d’une voix triomphante.
Il monta sa puissance. Le détecteur de Seneth clignota. Puissance : 12 000. Il allait se faire pulvériser. Il se projeta vers Végéta, à qui il envoya un rayon d’énergie. Le roi para d’un simple mouvement, et passa à l’action. Cette dernière agit sous forme d’un énorme coup de poing que Seneth reçut dans la figure. De cette dernière gicla le sang. Seneth s’écrasa par terre, et ne se releva qu’après une minute, en grimaçant. Il se redressa à temps pour voir que roi Végéta tenait entre ses mains une boule d’énergie condensée bleue.
- Haaat ! s’exclama-t-il en jetant la boule.
Jamais Seneth n’avait ressenti pareille douleur. La boule semblait avoir traversé son corps et avoir détruit ses organes. Le sang jaillit de tout son corps. Et il hurla de douleur.
- ARGH ! gémit-il.
Il bougeait faiblement, et brusquement, vomit par terre. Ce n’était guère attrayant.
- Je suis désolé, murmura soudain Végéta à travers son oreille. Mais raison d’état. Tu es un criminel, Crus ! Alors, ajouta-t-il dans ce qui semblait être un rugissement. Alors, tu vas mourir !
- M’aurait étonné, fit Seneth, qui, après quelques haut-le-cœur, vomit à nouveau, dans une mare de sang.
A présent, il ne voyait plus rien à part une foule de soldats saiyans qui l’entouraient…

Chapitre 6 : Vérité dévoilée

Seneth se réveilla. Il était dans un lit assez confortable, si confortable qu’il n’avait pas envie de lever la tête pour regarder autour de lui, pour savoir où il était. Mais une chose de sûr : il n’était pas mort. Il entendit un bruit autour de lui. Un petit claquement sec. Brusquement, Senn tourna sur lui-même, et ce qu’il vit l’épouvanta : le roi était dans la pièce. Mais il ne semblait pas le remarquer. Végéta s’avança silencieusement, et avec des gestes vifs, il manipula quelques ingrédients posés sur une table métallique. Quelques poignées de poudre fine, et soudain, il se retourna, et brandit une tasse noire devant Seneth.
- Bois ça. Tu te sentiras mieux.
Mais Seneth recula autant que possible, se dépêtrant dans ses draps et sa couverture. Végéta fronça des sourcils, puis reprit :
- Si tu n’en veux pas, je le jette.
Seneth réfléchit quelques secondes : si le roi voulait l’empoisonner, pourquoi dirait-il de s’en débarrasser ? Après quelques minutes d’appréhension, Seneth se jeta sur la tasse et la but cul sec. Il se sentait mieux, comme si c’était une sorte de potion magique. Il y eut un instant de silence. Puis, le roi Végéta dit à mi-voix :
- Tu te demandes pourquoi tu n’es pas mort.
Seneth hocha la tête en signe d’approbation. Cela se lisait tant sur son visage ?
- Je ne vois pas pourquoi je tuerais quelqu’un qui ne m’a rien fait. Sache juste que je n’ai rien à voir avec l’arrestation de Daleg Crus.
- Menteur, répliqua Seneth, la bouche sèche.
Comment le roi pouvait-il dire cela ?
- Je vois. Non, ce n’est pas moi. Au cas où tu ne le saurais pas, je n’étais pas là.
Tout cela lui revint en mémoire : le roi Végéta, dans tous les journaux de Végéta, était cité comme le libérateur. Il était parti en campagne comme émissaire pour essayer des arrangements diplomatiques avec le tyran Freezer. C’était vrai. Seneth aurait dû se rappeler. Mais avec tous les évènements…
- Tu te souviens ? Bien. Je n’entrerais pas dans les détails. Sache que le gouverneur Angélus, qui est mon cousin au septième degré, est un ennemi politique. Pour l’instant, il domine les régions alentours. Ce n’est rien bien sûr comparé à ma domination (il ria un moment) ! Mais vois-tu, jeune Crus, Angélus est un grand danger. Il se peut qu’il ait fait alliance avec les tyrans pour pouvoir nous exterminer.
- Et qu’est-ce que mon père…? commença Seneth, mais le roi l’interrompit d’un signe.
- Je l’avais envoyé pour espionner le gouverneur. Malheureusement, Angélus l’a reconnu. Il n’y avait aucune preuve… et le seul moyen était…
- … La machination, acheva Senn.
Il y eut un instant de silence. Peut-être dix minutes, quinze, ou même une demi-heure passèrent, sans que rien ne se passe. Puis soudain, Seneth se leva, et se prépara à sortir.
- Où vas-tu ?
- Sauver Séléna.
- Je ne vois pas, murmura Végéta. Ton père n’est plus. Tu dois prendre sa place.
Trop, c’était trop. Végéta avait envoyé son père, et il était mort. Et maintenant, il lui demandait, lui, un ado de quinze années, dont la puissance ne dépassait pas 7000 unités, d’aller se faire trucider par un fou furieux politique ?
- Vous êtes dingue. Dingue. Vous êtes plus fort, alors faites-le vous-même.
- Je suis le roi.
- Je m’en fous ! s’emporta Seneth. Vous croyez que ça me fait du bien ?
- Que ferais ton père à ta place ? répliqua vivement le roi. Sauver la planète ou bien s’occuper de quelqu’un qui est probablement mort ?
On aurait dit que la chose que souhaitait le plus Seneth, c’était d’écraser son poing sur le nez de l’arrogant roi.
- Il… ferait ce qu’il a à faire.
- Alors fais comme lui, et va.
Ces derniers mots faillirent faire exploser Seneth, mais ce dernier respira longuement, avant de sortir de la salle. Végéta le suivit, et poursuivit :
- Va dans la salle A210. C’est la salle du conseil. Voici la carte magnétique.
- Ah, hé, une chose, questionna Seneth. Quand nous nous sommes battus, vos blessures ont… euh… et vous avez dit… enfin… ça a cicatrisé et…
- Pas le temps ! cracha le roi. Je te suis, je dois informer que nous avons un nouvel espion.
Quelques minutes plus tard, les deux personnes se trouvaient dans une salle couverte de bidules électroniques, avec énormément de clavier, ainsi qu’un large éventail d’arme. Un homme en blouse blanche qui tenait à la main une télécommande, s’avança à grand pas vers eux.
- Alors, commença-t-il. Nous savons que les appartements d’Angélus sont dans ces environs.
A ces mots, il appuya sur une touche grise de sa télécommande, et une image apparut, montrant un paysage vert, où des gardes sillonnaient aux alentours, avec, dessus, un château qui semblait imprenable.
- Va falloir entrer.
Le scientifique sourit, avant de poursuivre.
- En plus des gardes, toutes les cinq secondes, des caméras balaient le moindre des alentours, et si elles repèrent quelqu’un, des robots apparaîtront avec une puissance de 5000 unités chacun, pour détruire le nouveau venu.
- Angélus est prudent, murmura le roi Végéta avec un sourire.
- Mais vous êtes dingue !! Comment voulez-vous que…
- Silence, mon garçon, coupa le scientifique. Nous ne sommes pas dingue. Nous avons tout prévu.
- C’est impossible.
Il y eut un blanc. Peut-être de cinq minutes, puis le scientifique poursuivit avec une patience qui avait quelque chose de sec. Seneth semblait déboussolé : pas étonnant que son père, capitaine Daleg Crus, ait échoué dans une tâche aussi impossible !
- Nous avons tout prévu. Ce qu’il nous faut, c’est un bon équipement, et une… comment dire… poignée de discrétion.
- Tu vois pourquoi on t’as choisi, dit Végéta.
Seneth se retourna, pour voir le roi s’avancer doucement, et chiper la télécommande des mains de l’homme en blouse blanche. Il pianota dessus un bon moment, et parfois, quelques bribes d’images étranges apparaissaient. Au bout d’un moment, un écran d’intérieur apparut. Des couloirs entourés de dizaines de caméras.
- Ce ne sont pas des films, commença Seneth.
- Ouais. Ce n’en sont pas. Ce sont des détecteurs de puissance.
- A l’académie, j’ai appris qu’un prodige savait masquer le sienne, dit Végéta en souriant. Même Daleg ne pouvait pas. Tu es sûrement le seul saiyan pouvant le faire ! Seul une poignée d’extraterrestres sont capables de ce genre de chose. Ton maître Sullivan m’a expliqué que tu sens la force de tes ennemis à l’avance, mais que tu as malheureusement besoin de ton détecteur pour la préciser. Tu peux aussi cacher la tienne quand tu es en danger… Non ?
Seneth approuva d’un signe de tête. Mais il venait de découvrir quelque chose de troublant… il pensait que tous savaient masquer leurs auras et sentir les autres. Et là, il se retrouvait avec un don unique : Seneth, le sensitif ! Ces mots résonnèrent dans sa tête, mais ils semblaient parfaitement stupides, même comiques.
- Et…? murmura Seneth. Que dois-je faire ?
- Eh bien, enchaîna le scientifique. Nous avons des bombes fumigènes au cas où tu te ferais remarquer. Nous avons à ta disposition des gantelets auto-interchangeables.
- Je n’ai rien compris.
- En gros, des gantelets qui permettent la déguisement, précisa le roi Végéta. Le reste se fera avec ton don, et… ton intelligence…
Quelques heures plus tard… Seneth était en train de revêtir une armure haute gamme très élégante, muni d’un détecteur de puissance et dessus, une carte mère permettant une carte de zone et de localisation. Avec des réseaux, s’il vous plaît, insista le scientifique. Seneth ajusta ses chaussures, et prit un pistolet à énergie nucléaire. Il le régla sur la position maximale, et l’arme bourdonnait faiblement, avec de temps en temps, des soubresauts accompagnés d’étincelles violettes.
- J’imagine que j’ai pas le choix, soupira Seneth.
- Ouais, mon garçon, bonne chance… murmura le scientifique.
Il appuya sur une télécommande, et une cabine ressemblant étrangement à un mixer grandeur nature s’activa, et une vitre se baissa, l’ouverture étant assez basse pour qu’un saiyan puisse passer. Seneth entra, prit une visière, et l’homme cria : « téléport ! », puis la vitre se referma, et le « mixer » tournoya pendant cinq minutes, avant de s’arrêter, et quand la machine se fut stabilisée, Seneth n’était plus là.

Chapitre 7 : Le château imprenable

Seneth, lui, était à terre, sur un sol dur et froid. Devant lui, il y avait un énorme château. Les allures assez chevaleresques du bâtiment effrayèrent Seneth, qui, d’un pas vif, se dirigea vers les prétendus appartements d’Angélus. Soudain, un coup de pied bien envoyé fit reculer l’espion.
- Eh, toi, t’es qui ? dit le garde qui venait de se mettre en position de combat.
- Euh… un nouveau, une recrue… mentit Seneth.
Le garde soupira, puis envoya un coup de poing très brutal que Seneth reçut en plein sur le nez qui se mit à saigner. Le saiyan tomba par terre, et observa le soldat. Celui-ci paraissait exaspéré.
- Tu sais espion, maître Angélus n’est pas bête…
Seneth jura. C’était raté pour la discrétion. Il se releva, et esquiva habilement le coup de pied féroce de son ennemi. Seneth tenta un coup de poing, mais son adversaire bloqua, et renvoya un coup de coude. Seneth bloqua également, et après quelques secondes de sursis, les deux adversaires s’envoyèrent des coups d’une telle violence qu’il serait très dur de décrire. Seneth enchaînait des coups magistraux, et il montait sa puissance au maximum. Le soldat bloquait assez durement, mais renvoyait quelques assauts. Brusquement…
- Je te tiens… murmura Seneth.
Il tenait d’une main la gorge du garde. Ce dernier se débattait, il était en train d’étouffer. Seneth pensait à son père mort à cause d’une infiltration ratée et de quelques gardes miteux… l’impression de ressentiment s’ajouta à son esprit d’injustice… et sans la moindre once de regrets, Seneth fendit la gorge du soldat et le laissa tomber sur le sol. « Minable », pensa-t-il. « Une puissance de seulement 4000 unités… ces petites ordures ne sont que des entrées… ». Sa colère montait. Il avait envie de tirer à tout bout de champ avec son flingue mais il savait qu’il n’y aurait pas grande utilité à cela… il risquait, ou plutôt il était obligé de risquer sa discrétion, et sa vie qu’il jugeait misérable depuis que son père était mort. Il appuya sur un bouton de son gantelet, et il scanna le cadavre du garde décapité. Il enregistra rapidement les données sur son détecteur, et appuya sur un autre bouton. Automatiquement, le gantelet le transforma en une réplique exacte du soldat mort. Avec un léger sourire, il poursuivit sa route. Les chemins étaient vastes, très bien décorés, et ressemblaient vaguement au château de Versailles (bien que cela n’existe que sur Terre). Soudain, Seneth remarqua des caméras mobiles. Il recula, et la caméra se tourna vers lui, et après quelques secondes, elle le laissa tranquille : le gantelet était donc très bien conçu.
Seneth s’avança vers un mur, espérant trouver une légère faille pour pouvoir lancer sa corde d’acier, quand soudain :
- Hé Nigg ! Ca roule ?
Un autre garde courut vers lui, et lui tendit une cigarette. Seneth poussa un soupir de soulagement. On le prenait pour le mort. Seneth s’éclaircit bruyamment la gorge, puis dit d’une voix sèche et grave :
- Ouaip, un peu que ça roule, dit-il en prenant la cigarette qu’il lui tendait.
Il fit semblant de l’allumer et l’enfourna dans sa bouche, et espérant qu’il ne remarque rien. Apparemment, le garde n’en fit rien du tout car il continua :
- Je trouve que le maître Angélus est un peu émoustillé, ces temps-ci, non ?
- Ouaip… Moi je m’en fous tant que je suis payé, répondit Seneth d’un ton qui se voulait brusque.
Le garde enchaîna :
- De toute façon, avec cette meuf aux environs, y a pas de quoi s’étonner.
Seneth faillit s’étouffer avec sa cigarette qui pendait brusquement sur ses lèvres sèches.
- Que… Quoi, quelle meuf ? dit-il d’une voix qu’il s’efforçait de rendre normale.
- Tsss, jamais au courant. Angélus en ce moment dîne avec une femme. Cette femme a l’air noble, et elle est très belle. On dirait qu’il la courtise pour trouver des informations… Et euh… pourquoi ta cigarette n’est pas allumée ?
Seneth cracha aussitôt le minuscule mégot, s’essuya rapidement, et appuya sur un bouton de son gantelet. Il reprit aussitôt son apparence normale. Son front laissait percevoir des gouttes de sueur. Il s’était fait repérer, et comme un bleu. Aussitôt, le soldat lui envoya son poing au niveau de l’estomac. Seneth esquiva avec un salto arrière, puis reprit appui sur ses pieds et se projeta vers le garde à qui il envoya un violent coup de pied. Le garde rebondit sur le mur des remparts et atterrit par terre. Tout doucement, Seneth l’étrangla. Il ne fallait pas se faire repérer. Mais en pensant à la sympathie du soldat, son moral se mit à descendre en flèche. Il relâcha son étreinte, et ligota le soldat évanoui. « Je l’ai laissé en vie, au moins. »
Seneth activa son détecteur qui se mit à tournoyer en flèche. Soudain, sa vue s’agrandit et laissa voir des petites encoches. Il fit soigneusement tournoyer sa corde, et la lança. Il monta en silence en pensant aux paroles du soldat. Une femme… Une noble dînant avec un gros sadique de gouverneur… Génial. Et il repensa à Séléna. Etait-elle toujours en vie ? Ses divers souvenirs et pensées se mélangèrent dans sa tête, la laissant bouillonner comme une cocotte-minute. Il sentait la frustration l’envahir… On le considérait comme un ado arriéré. Quelle idiotie… Seneth remonta doucement sur le toit du château. Il vit une fenêtre. Celle d’Angélus. Sûrement sa salle à manger, vu qu’il y avait des tonnes de victuailles disposées sur des tables en chandelles. L’estomac de Seneth se mit à gargouiller sans arrêt. Il avait tellement faim ! Puis il entendit des rires. Des rires féminins, et quelques propos masculins qui ne présageaient rien de bon. Qu’est-ce que cet Angélus réservait à cette noble ?
- Encore du vin ? Celui des Kané, nous avons colonisé cette planète l’an dernier. Leurs vins sont fabuleux.
- Bien sûr, très cher.
Seneth n’en pouvait plus. Sa curiosité l’emporta. Oubliant complètement sa mission, il s’avança doucement en prenant garde aux tuiles abîmées, et se colla dos contre la pierre froide qui entourait la fenêtre, puis jeta un œil.
Une femme d’une incroyable beauté était en train de parler très activement avec un homme qui était, même Seneth l’approuvait, pas mal du tout. L’homme était habillé à la manière d’une personne de la haute. Il devait avoir environ trente cinq ans, et la femme également.
- Bien sûr, le roi ne m’a demandé de ne rien dire, mais…
- Ne vous en faites pas madame, murmura doucement le gouverneur. Je me fiche complètement de ce que dit le roi.
- Ah..?
- Ce qui compte à présent, c’est vous et moi.
Seneth faillit lever les yeux au ciel, mais il s’y attendait. Décidément, Angélus était un barbare. Il éclata la fenêtre, et avec sa corde, se balança à l’intérieur de la pièce.
- Banzaï !! hurla-t-il, en envoyant un coup de pied féroce sur le postérieur du monstre politique.
Angélus fut précipité à travers la salle et traversa un mur. Seneth baissa aussitôt sa force, et se mit en position. Il y avait un silence terrifiant. La femme semblait choquée de la soudaine apparition de Seneth, et sûrement encore plus de son magistral coup. Soudain, Angélus apparut, dans un amas de pierres chancelantes. Il épousseta soigneusement ses vêtements, et se mit à sourire.
- Raté pour la discrétion, dit Seneth d’une voix parfaitement audible.

Chapitre 8 : Un combat, une révélation

Angélus semblait se ficher de la tournure que prenaient les choses. Il enleva sa cape, et se retourna vers la femme.
- Ne vous en faites pas, ma chère, je reviens tout de suite. Juste le temps de crever un petit nabot arrogant.
- Je mesure un mètre soixante-seize, répliqua Seneth.
Le gouverneur s’offusqua. Peut-être par le ton dur de l’ennemi.
- Dans ce cas… combat. Comme un homme. Et baisse pas ta force.
- Hein ? Comment il a…
Angélus s’élança vers Seneth. Celui-ci eut juste le temps de monter sa force vers 7000 unités, et bloqua l’assaut. Il renvoya un coup de pied sauté qu’Angélus bloqua facilement. Ce dernier saisit la jambe du jeune saiyan, et la fit tournoyer. Brusquement, Angélus lâcha, et envoya Seneth dans les gravas où il avait été projeté quelques minutes auparavant. Angélus se tourna ensuite vers la noble qui semblait horrifiée.
- Ne vous en faites pas, Lisa, je reviens dans quelques instants.
Et il partit en direction du mur complètement défoncé en laissant derrière lui un silence pesant. Angélus continua en traversant les couloirs complètement abîmés par des traces on ne peut plus nettes. Il arriva enfin devant Seneth qui se dépêtra d’un amas de pierres dures et qui enlevait tout son équipement. Son gantelet, son détecteur, et son casque… Ils étaient dehors, sur le toit du château. La partie visitable, et traversable, précisément. Angélus croisa les bras, souriant d’un air rêveur, tandis que Seneth, visiblement paniqué par sa gaffe de tout à l’heure, se mettait en position de défense. « Je sens une puissance énorme, au moins 15 000 unités… Oh non ! »
Angélus passa à l’action. Cette dernière prit forme d’un coup de pied sauté qui atteignit le jeune saiyan en plein sur le visage qui céda. Le sang coula, et Seneth recula. Il décida de riposter, cependant, et envoya un coup de poing violent. Angélus recula, et bloqua l’attaque, mais il y eut quand même un petit choc énergétique qui eut lieu sous la pression des deux membres opposés. Il y avait un silence horrible. Angélus continuait à sourire.
- Relax, mon garçon. Aucune raison de s’inquiéter.
- Que… Mais vous êtes fou ! laissa échapper Seneth. Complètement cinglé ! Je risque ma vie, et on vous parlez aussi calmement comme si on était en train de boire un verre !
- Je n’ai pas l’intention de te tuer.
- De toute façon, reprit Seneth, un peu rassuré, je ne me laisserai pas avoir facilement !
Seneth envoya un fulgurant coup de pied. Angélus bloqua assez facilement, et renvoya un coup de poing qui heurta de plein fouet l’adolescent. Ce dernier fut projeté en l’air par un autre coup de pied d’Angélus, mais ce dernier ne s’arrêta pas là. Le combat devint alors aérien. Seneth se stabilisa en l’air, et remarqua un léger mouvement d’air. Il eut à peine le temps d’esquiver ce frottement qui se transforma en une manchette violemment abattue dans le vide, qu’un second coup le projeta vers le haut. Seneth reprit conscience de la tournure que prenaient les choses. Ce gouverneur était vraiment trop fort. Même si sa force avait augmenté depuis son combat contre Végéta, car les saiyans deviennent plus fort après avoir frôlé la mort, ce n’était rien. Angélus envoya un coup de poing que Seneth esquiva de peu. Le jeune saiyan se mit, pour on ne sait quelle raison, en colère. Brusquement. Il n’arriverait jamais. Jamais il ne pouvait tuer quelqu’un comme le gouverneur. Et jamais il ne pourrait. Pourquoi ? Parce qu’il n’était pas assez fort. Sa force monta. Passa de 10 000 unités jusqu’à 16 000. Le gouverneur parut un moment étonné, puis poussa une exclamation de dédain. Ce fut le comble. Seneth explosa la figure machiavélique d’Angélus, et envoya un coup de pied dans son estomac. Le gouverneur heurta un mur du château. Seneth leva ses mains. Une ancienne technique, que seuls les pros de l’académie connaissaient. Que seuls les grands capitaines de l’armée saiyanne utilisaient. Seneth bougea ses bras très rapidement dans un enchaînement quasiment incompréhensible, puis stabilisa son mouvement. Cela ressemblait un petit peu à l’Attaque Brûlante.
- Anhiah !!!
- AHH !
Le gouverneur disparut dans une gerbe de fumée, d’étincelles, et de puissance. Le rayon d’énergie explosa comme un énorme feu d’artifice. Puis… Angélus sortit des décombres. Seneth sursauta. Son adversaire n’avait pas la moindre égratignure. Incroyable. Il n’y avait simplement que des petits cailloux qui couvraient ses habits parfaitement lustrés. Il ne fit qu’épousseter ses vêtements. Seneth reprit son détecteur, et appuya à toute vitesse sur le bouton rouge. 18 000 unités. Rien de bon. Vraiment rien de bon…
- Bon, tu as fini de plaisanter, on peut commencer ? dit Angélus.
- Euh… bah ouais… j’ai fini, répondit Seneth, interloqué.
Aussitôt dit, aussitôt fait. Angélus s’élança vers Seneth, et envoya un coup de poing fulgurant qui fit reculer le jeune saiyan. Ce dernier fut projeté vers le sol. Sachant qu’il y avait un écart de plus de trois cents mètres, la chute allait être dure. Bien heureusement, Seneth se rétablit à temps et reprit pied sur le sol. Il se projeta vers Angélus à qui il envoya un coup de pied. Le gouverneur faillit éclater de rire, et saisit le pied de Seneth, le fit tournoyer, et après quelques secondes, le projeta sur un mur du château qui éclata en mille morceaux. Seneth avait très mal au genou, mais il tenait bon. Angélus, quant à lui, fonça sur son adversaire et lui administra quelques coups de poings. Enfin, c’était le terme par défaut, car quelques secondes après, Seneth s’effondra sur l’aile gauche du château. Fait étrange : il n’était pas mort. On n’aurait dit qu’Angélus ne cherchait pas à le tuer. Contre le roi Végéta, c’était un véritable bain de sang, alors que contre une monstruosité telle que le gouverneur Angélus, 18 000 unités plein bloc, il n’avait que quelques membres en mauvais état. De toute façon, il fallait en profiter : il n’allait pas résister très longtemps. Rassemblant toutes ses forces, Seneth s’élança sur son adversaire à qui il envoya un crochet en pleine face. Angélus ne broncha pas un seul instant, et commença à sourire. Sauf que ce sourire avait quelque chose de terrifiant. Seneth ne semblait pas avoir remarqué et recommença ses enchaînements de plus en plus féroces. Vers la fin, Angélus bailla, et ce fut sûrement à ce moment-là que Seneth se rendit compte que ses coups n’avaient aucun effet sur le gouverneur.
- Bon, eh bien, t’as fini, je peux commencer ? Désolé mais franchement… tu te dis saiyan ?! Un simple nouveau-né, oui !
Ces derniers mots commencèrent à énerver Seneth. Mais pour qui se prenait-il, cette face de rat ? Arrogant, en plus. Et il l’avait accusé de faible. Tout doucement, très doucement, la colère et la haine s’insinuèrent dans le corps de l’adolescent saiyan. Sans même qu’il s’en rende compte, Seneth sauta sur le gouverneur. Ce dernier fut prêt. La puissance de Seneth redoubla. Son détecteur d’énergie se mit à tourner à haute fréquence, et un bip sonore se fit entendre. Mais Seneth s’en fichait, et n’avait pas remarqué que sa force fût à présent égale à celle d’Angélus. Ce dernier anticipa la manchette férocement envoyée, et riposta aussitôt avec un coup de pied. Seneth le bloqua, le fit tournoyer dans un mouvement rapide, et l’envoya contre le château. Le reste du corps suivit, et bientôt, à la place de la salle à manger, il y avait un gros trou fumant d’où quelques morceaux de pierres pendaient lamentablement. Seneth, malgré sa colère, faillit hocher la tête : un château imprenable, alors que ce n’était que de la pierre dure. Aucun matériel de métal, même pas de téléporteurs. Et ça se disait moderne, tss… Seneth poursuivit sa route en volant dans la chambre du château, ou plutôt des décombres. Et en moins d’une minute :
- Et c’est lui qui a détruit le mur ! Maître Angélus sera furieux ! cria un garde.
- Oh, oh… dit Seneth qui était à présent dans l’enceinte, en train de chercher celui qui l’avait cruellement humilié.
Et voilà, c’est parti, cinq gardes lui sautaient dessus. Seneth n’en pouvait plus. Il n’avait pas envie de se battre contre eux, il fallait donc en finir. Il serait assez inutile de raconter la façon dont les gardes ont vécu ça, mais il fallait préciser que c’était un moment très pénible de leurs existences en tant que soldats du gouverneur. Quelques minutes après, Seneth rengaina son gun d’énergie dans son holster fumant, et laissa derrière lui tous les soldats K.O. Ce fut à ce moment là qu’il reçut un choc qui frôla son oreille droite. Heureusement, il réussit à esquiver de peu l’offensive, et envoya un coup de pied dans l’air. Il y eut un léger choc énergétique, et un bruit de projection. Quelques secondes plus tard, dans le ciel, Seneth et Angélus s’échangeaient des coups d’une rare violence. Soudain, Seneth envoya un coup de poing que le gouverneur ne put éviter, et le reçut de plein fouet. Angélus fut projeté contre le sol à une vitesse folle, et on aurait cru qu’il allait s’écraser. Au dernier moment, il y eut un petit bruit, et le combattant disparu. Il ne fallut pas attendre longtemps avant de le retrouver, en effet, quelques secondes plus tard, Seneth reçut un coup de pied qui, par contre, le fit s’écraser par terre, lui. Mais le jeune saiyan se releva aussitôt, et bloqua le coup de poing ennemi. Mais encore une seconde plus tard, Angélus l’avait mis au tapis. Rougissant de fureur et de sang, Seneth se releva durement, et se précipita à nouveau vers l’ennemi. Ce dernier lui fit une simple balayette, et Seneth glissa par terre dans un mouvement presque comique.
- Impossible de me vaincre, tu n’es pas assez fort.
- Ne-m’insultez-pas ! glapit avec fureur le jeune saiyan.
- Oh si. Mais je ne dis que la vérité. Si tu penses que la colère et la fureur sont les nerfs du combat, que le seul moyen de gagner est de s’énerver et de bourriner son adversaire, alors tu as tout faux.
- Mais fermez-là ! cria Seneth. Vous avez compris ? Fermez-là ! Je veux pas vous entendre, déjà que c’est de votre faute si mon père est… et qu’en plus je suis… orphelin…
Ces derniers mots ajoutés à son ressentiment faillirent le faire fondre en larmes. Mais il essuya ses yeux avec un geste rageur, apparemment répulsif à ce qu’il pensait. Angélus s’approcha. Un moment, Seneth crut qu’il allait lui donner le coup de grâce. « Ca y est, fais-le, gouverneur, que je crève et que je retrouve mon père », mais Angélus lui donna une tape amicale, et le releva.
- Il faut que tu saches qui sont tes amis et tes ennemis. Il faut savoir ce qui est vrai et ce qui est faux, et comment éviter ce genres de choses. Végéta t’a menti.
Ces paroles rassurèrent Seneth, bien qu’il ne sache pas exactement pourquoi. Il avait un peu honte de s’être laissé aller, mais il n’avait pas encore tout à fait confiance en Angélus. Il y eut un silence. De cinq minutes, dix… peut-être une demi-heure. Puis, soudainement :
- Tu es blessé. Il faudrait déjà que tu te soignes…