- Citation :
- Le deuxième chapitre et le premier sont très étranges, je dois vous l'avouer, mais c'est normal, n'en prenez pas garde. C'est assez annexe mais bon. Enjoy^^
Chapitre 2 : un espoir solitaireLa pluie mouillait sans arrêt les cheveux noirs du Merkas. Des larmes coulaient silencieusement sur les joues de cette personne se croyant damnée. Damnée et maudit des dieux, des Kaïos, de tellement de gens. Il entendit un sifflement. Déméter se retourna rapidement, si rapidement qu’on aurait pensé que sa nuque allait lâcher. Il voulait voir le moindre signe chez Sakuya… le moindre. Un souffle de vie… Ou quelque chose. Mais il tendit l’oreille, et sut aussitôt que le sifflement provenait du fond des ruines.
Le cadavre de Mr. Popo semblait sans vie. Pourtant, quand Déméter s’approcha de lui, le serviteur de Dieu sourit assez difficilement. Du sang de couleur violette coulait abondamment de sa bouche et de ses entailles. Déméter eut donc sa réponse : les doubles étaient passés par ici. Fini. Plus de Dragon Ball. La fin du monde, de cette maudite Terre. Non…
- Il… est vivant !
- Qui ? questionna avidement Déméter.
- Le… Monsieur Dieu !
- Quoi, Dendé ?
- Oui… sauvé la vie… mais je…
Le corps non reconnaissable du Mr. Popo fut aussitôt pris de convulsions diverses et violentes. Puis, après quelques minutes de sursis, les yeux de l’être se fermèrent. Déméter appuya doucement sa main contre le front du mort. Presque aucun espoir.
- Soin…
Une lumière blanche jaillit du corps de l’élu des Kaïos, et se jeta dans le gouffre profond qu’était l’esprit et la psychologie, voire la symbiose de Mr. Popo. Ce dernier remua les lèvres, puis ne bougea plus. Son visage se figea. Et aussitôt, le corps explosa dans un amas de tâches noires. Le sortilège de ki n’avait pas fonctionné. C’était sûrement l’organisme du serviteur qui avait provoqué cette réaction… Mr. Popo étant sûrement créé par Dieu avec la Magie, cette dernière devait sûrement mal réagir avec le Soin de Déméter… « Paix à son âme », pensa-t-il brièvement. Mais il était en pleine extase. Dendé était vivant ! Sakuya et tout le monde pouvaient être sauvés ! A part si bien sûr, Mr. Popo délirait… Enfin bon.
Le Merkas regarda autour de lui. Le vent se levait. Il essuya d’un geste sans merci les larmes qui avaient coulé sur sa joue. Il devait creuser une tombe pour Sakuya. Il se précipita vers le cadavre de la jeune femme, puis, brusquement… une explosion. Tout disparut devant le visage horrifié et étonné de Déméter. La maison ainsi que le corps disparurent dans une panache de fumée noire, et… à la place… rien. Un corps indisponible. Aucun espoir de ressusciter la femme à présent.
- Tiens, j’ai fait « boum » !
Le sang du Merkas ne fit qu’un tour. Aussitôt, Déméter se retourna. Dark Végéta. Ce dernier semblait encore plus confiant.
- Ahh… je sens que tu es énervé, blaireau. Laisse-moi au moins le temps de pleurer ta vie de…
- Tu le savais ? coupa Déméter en serrant les poings.
- Pardon ? demanda Dark Végéta d’une voix faussement polie.
- Tu savais qu’il y avait un corps ?
- Ah, peut-être.
- ET TU SAVAIS QU’ON POURRAIT PAS LA FAIRE REVIVRE ?!
Déméter passa directement au niveau 2. Sans se soucier des dégâts provoqués, le super saiyan fit exploser son aura et le sol volant du palais de Dendé se brisa. Déméter frappa le double qui se rebiffa aussitôt. Dark Végéta passa également au niveau 2, et envoya un terrible coup de poing sur le menton du Merkas. Ce dernier le reçut sans broncher, et frappa sans plus attendre son adversaire qui se fit projeter à une vitesse hallucinante vers le sol lointain. Puis, brusquement, les deux ennemis disparurent. De temps en temps, on pouvait entendre des impacts de coups échangés, et même de voir des ondes de choc se former en l’air. Brusquement, un cratère se creusa sur une plaine, et Dark Végéta en jaillit, juste assez rapidement pour entendre :
- KAKAROT NEO-EXISTENCE !
Un immense volcan de puissance se dirigea droit vers Dark Végéta qui hurla :
- FINAL FLASH !
Un autre rayon d’énergie gigantesque jaillit des mains jointes du double ténébreux, et les deux attaques se heurtèrent dans une collision énergétique incompréhensible. Des éclairs épais et bleutés se formaient autour de l’énorme boule qui menaçait de planer au dessus de la tête des ennemis à chaque nanoseconde.
Sangoku resta sur ses gardes. Il était en super saiyan, et essayait de prêter attention aux moindres choses de cet alentour pittoresque qu’était la petite planète de Kaïo. Brusquement, il sentit quelque chose lui frôler la joue. Sangoku se retourna aussitôt et se mit à frapper violemment Sangoten qui fit un salto arrière et se propulsa à nouveau vers son père qui le dévia d’une simple gifle.
- Ouch !
- Ahhh !
Sangoku se retourna à nouveau, sur ses gardes et vit Trunks l’attaquer à son aile droite. Les deux guerriers échangèrent quelques coups, et brusquement, le demi saiyan envoya « en pleine poire » un fantastique coup de pied qui toucha Sangoku au niveau de la mâchoire.
Ils s’entraînaient sur la petite planète… Du moins, il le fallait avant de ressusciter. Peut-être pourraient-ils arriver avant la destruction de la planète ? Sangoku se posait des tonnes de questions, surtout une bien précise : Pourquoi tous ces rêves ? Débordant de réalité, en plus. Le saiyan resta immobile pendant quelques temps, et ne vit pas le coup venir. Sangoten et Trunks, en super saiyan, le projetèrent contre le mur de la bâtisse de Kaïo qui s’effondra, après avoir remarqué « imperceptiblement » l’état de sa maison fracassée.
- Euh… désolé maître.
- Mais bordel c’est pas possible ! Faut toujours que tu la ramènes, toi ! Le… euh… Môssieur-super-saiyan-3 !!
- J’ai dit que j’étais désolé !
- Fais-moi rire, et je te pardonnerais.
« Bien sûr… », pensa subrepticement Sangoku qui se mit à fermer les yeux. Bam ! Sangoten venait de le projeter à terre. Le saiyan rebondit et frappa violemment son fils. Ce dernier se releva d’un bond, et…
- Maître !
Aussitôt, un être vert couvert d’un kimono blanc apparut. Il portait une épaisse coiffe, et semblait plutôt inquiet. Sangoku se précipita aussitôt vers lui, les bras en avant.
- Paikuhan !
- Ah, Goku, ravi de te revoir, fit son ancien ami en souriant et en lui serrant la main. Maître Kaïo du Nord, ajouta-t-il vers le poisson-chat. Nous avons un énorme problème.
Kaïo s’essuya les lunettes, puis s’avança lentement, avec son singe Bubbles le suivant.
- Maître… Nous sommes venu demander de l’aide. Nous avons remarqué une fente interdimensionelle dans les embranchements de l’Enfer.
Silence total. Sangoku semblait figé. Une fente… dans les enfers… cela pouvait-il signifier « doubles négatifs » ? Des gens… qui étaient… Pourtant ils étaient venus en machine ? Ou bien…
- Cela explique tout.
- Oui… C’est un passage vers une autre dimension de la planète Terre
- Donc…
- Un passage que les doubles ont pris pour aller sur Terre !!!! beugla Kaïo.
Silence total. Puis, soudainement, Sangoku, à la grande surprise de tout le monde, plaça sa main sur son menton, et se mit à réfléchir, les yeux pointés vers le ciel infini de cette minuscule planète.
- Euh… Sangoku ? risqua Trunks.
- Non, dit celui-ci après quelques minutes. Je crois qu’il existe pas mal de passages interdimensionels… à peu près partout. Vous vous souvenez, il y a trois ans, Buu a ouvert un passage avec la Salle de l’Esprit et du Temps. C’est à peu près la même chose. Mais ils sont venus en vaisseaux, cela signifie donc qu’ils ont ouvert un passage sur une autre planète qu’ils ont colonisée… et qui a subi le même sort que la Terre.
- Ils étaient comme les Saiyans, murmura Kaïo.
- Ils veulent sûrement faire revivre cette race fière…
Paikuhan ne disait rien du tout, de une parce qu’il n’avait absolument rien compris, et de deux parce qu’il estimait que ce n’était pas le moment de perdre du temps en bavardages inutiles. Après quelques hochements de têtes et des mouvements articulatoires, les trois saiyans et Krilin décidèrent de suivre le champion du Kaïo du Sud.
Dark Végéta était complètement ensanglanté. Son armure saiyan était brisée en plusieurs morceaux, dont deux pendaient lamentablement sur son épaule contusionnée, et son visage était difficile à reconnaître. Plusieurs entailles recouvraient sa face maléfique et toutes les secondes, le saiyan crachotait sans ménagement son sang. Tous ses habits étaient déchirés. Il soufflait comme un bœuf. Il semblait avoir un bras cassé, et un œil complètement crevé. De plus il était normal. Tandis que d’un autre côté, Déméter était là, l’air vaillant, sans la moindre égratignure sur le visage… où peut-être une minuscule entaille d’environ trois centimètres qui barrait sa joue gauche. Ses yeux lançaient des éclairs de rage et de haine continue. On aurait dit que son sang bouillonnait dans tout son corps rougi par les coups échangés. Mais il était normal, sans avoir l’air épuisé. Peut-être avait-il décidé de rabaisser sa force, pour éviter de gaspiller bêtement son énergie ? Tous ses habits étaient d’une propreté impeccable, tout du moins. Et un champ de ruines entourait les deux adversaires. Déméter tenait son sabre en main.
- Je ne tiens pas… vraiment pas. Mais je veux me venger, et le Merkas ferma les yeux, cachant sûrement les larmes qui voulaient couler le long de son visage angélique. Mais je vais redevenir un assassin. Je vais à nouveau tuer. Pour le bien.
- Mais que… murmura un instant Dark Végéta.
Déméter s’élança vers son ennemi. Le mauvais Végéta, un instant étonné, se mit en position et envoya un coup de poing terrifiant qui atterrit dans le vide. Déméter était déjà réapparu derrière son adversaire et l’avait aussitôt projeté dans un rocher qui explosa dans un amas de gravas coupants. Dark Végéta resurgit aussitôt, et de rage, se transforma en super saiyan. Le double maléfique repartit à la chasse, marmonnant des paroles incongrues mais qui semblaient très malveillantes. Ce qui fit éclater de rire Déméter. Un rire arrogant et cruel. Le même rire qui avait franchi ses lèvres quand il avait assassiné sa famille, au service de Krevett.
- Quoi ? Super saiyan et blessé… Ne sois pas bête, tu ne parviendras pas à me frôler, mouhahaha !
Dark Végéta envoya un coup de pied, mais Déméter ne fit que l’éviter, les bras solidement calés. Il ne faisait que bouger les pieds. Dark Végéta semblait perdre tous ses moyens, tandis que, brusquement, le Merkas s’élança dans un assaut carnassier, le sabre penché en avant.
- HA !
La lame argentée et sanglante trancha efficacement le corps déjà mutilé du double qui s’effondra. On aurait dit un dieu… la perfection incarnée… achevant miséricordieusement sa victime… Le mauvais Végéta s’écrasa lourdement par terre dans un bain de sang. Toute son armure éclata. Et Déméter revint sur ses pas, le visage apparemment inintéressé par sa nouvelle victime.
- Quel fumier. Les forts gagnent. Les faibles meurent. Tu as souvent entendu ce proverbe, vu tes origines maléfiques douteuses ?
Dark Végéta, qui ne pouvait parler, hocha la tête dans un craquement assez significatif.
- Dans ce cas, tu sauras que pour gagner… il me faut t’achever. Et pour t’achever… te transpercer…
Avant que le double n’ait pu ajouter un seul mot, le sabre aiguisé exécuta la volonté de son maître. Le cri d’horreur ponctué par le visage triomphant et diabolique de Déméter rendait cette scène encore plus difficile à décrire et à regarder. L’acier était passé de l’autre côté du corps de sa victime. Et, brusquement, le corps entier se mit à pourrir d’une horreur taraude et explosa dans une mare de sang fumante. Déméter ne semblait même pas étonné. Le Merkas semblait heureux, puis, un rire effrayant et glacial franchit ses lèvres.
- Hahahahaha ! Enfoiré ! Je t’ai vengée, ma chère Sakuya !!!
- Qu’as-tu fait, Kakarot !
Déméter se retourna. Un rêve… Une sorte de flash-back. Sa vision se troubla. Tout devint flou. Il jeta violemment son épée par terre, et aperçut une forme imprécise dans le vide. Une sorte d’onde… Non… La forme se remodela, et soudain, venant de nulle part, une femme apparut. Cheveux noirs, le visage magnifique… et troublé par l’air d’horreur qui l’habitait. Aussitôt, Déméter s’avança, et prit la « chose » dans ses bras.
- Sakuya… tu es encore vivante.
La femme se laissa bercer pendant quelques minutes, puis jeta un œil implorant vers le Merkas.
- Tes mains sont froides. Froides du sang de tes victimes.
- …
- Pourquoi…
Déméter la repoussa sans ménagement.
« Je ne comprends plus rien… elle est censée être mort, et elle en vie… j’ai tué un adversaire, et pourtant, je suis malheureux… »
Il y eut un silence de quelques minutes…. Déméter sentait que sa tête allait exploser. Il se tourna légèrement, et, soudain, il vit un éclair rouge passer sur les yeux tendres de Sakuya. Pris de peur, le Merkas recula un instant. La jeune femme continua de sourire, d’un air assez sadique.
- Mais c’est quoi ce…?
- Tsss… tss… prends-moi… haha… murmura un instant la femme de sa vie qui commença à faire des mouvements assez étranges, de la manière d’une poupée.
« Ho, ho ! Danger, se dit Déméter. »
Il était interloqué, et avait de quoi l’être. Sa fiancée était morte, un Végéta d’une autre dimension venait de la détruire, il avait tué le Végéta (assez sadiquement, il pouvait le dire), et maintenant, il avait peur d’une… marionnette. Déméter brandit brusquement sa main, tandis qu’une boule d’énergie commença à briller dans cette dernière.
- Bon ça suffit ces conneries, c’était très amusant, mais vous devriez me dire qui vous êtes… avant que je tire.
- Quoi ? Tu ne me reconnais pas ? C’est moi Sa…
- Non pas que je ne vous trouve pas séduisante, mais vous devriez la fermer et dégager d’ici, merci, au plaisir m’dame.
Il y eut un instant terrifiant. C’était un silence, mais Déméter ne pouvait pas la supporter. Cette chose n’était en rien sa fiancée. Une poupée bougeant horriblement, avec un sourire à moitié débile pendant sur son visage, qui soudainement, se couvrit de rides. Ce fut le signal.
Déméter tira. Une boule, puis une autre. Des néons multicolores jaillirent des mains du saiyan, touchant de plein fouet la cible tremblotante. Quand la fumée se dissipa, par contre…
- HAAA !!!!
La jeune femme tomba à terre. Elle n’avait plus de rides, et ressemblait en TOUT point à Sakuya.
- Non, c’est pas possible, mais qu’est-ce que j’ai fait !
Il était pris d’une migraine incroyable. Des mots défilaient rapidement dans sa tête, des bruits même. Le champ désertique s’étalant à perte de vue devant ses yeux disparut, laissant place aux ténèbres…
« S’il vous plaît… pardonne-moi, Sakuya. Donc, c’était de ça qu’elle parlait… l’autre côté… Jamais je ne me suis senti aussi bien… et mal. Heureux… et malheureux. Que ça s’arrête… je voudrais mourir ! ».
Déméter repartit en volant, et son cœur pleurait d’avance les malheurs qui allaient arriver par sa sottise et sa frustration, sa colère et son immaturité. Pourtant, tout au fond de lui, une voix chuchota :
« Enfin… il est en moi..! »
Et une autre voix, encore plus profonde, mais plus faible aussi, fit :
« Je suis fou… »